FC GOBELINS


Interview : Jennifer Barrocas, ex-joueuse du FC Gobelins devenue arbitre en D1F !


Rencontre avec Jennifer Barrocas, ancienne joueuse senior du FC Gobelins Paris XIIIe devenue arbitre assistante en D1 Féminine. L'ex-milieu droit des Vert et Noir revient sur son parcours, son poste au District du Val-de-Marne et nous apporte son regard sur l'arbitrage féminin.

Jennifer, à quel âge vous êtes-vous lancé dans le football ?

J'ai commencé assez tard, à 24 ans, c'était en septembre 2014 après avoir réussi un essai au FC Gobelins Paris XIIIe. J’aurais pu m'y mettre plus tôt, mais mon père m'a un petit peu bloqué durant mon adolescence car le foot était mixte à cette époque et qu'il préférait que je me consacre à mes études.

Une vilaine blessure vous a contraint d'arrêter le foot, mais pour autant vous êtes aujourd’hui plus que jamais au cœur du jeu...

Oui, j'ai arrêté fin 2017. J'ai eu une fracture à la cheville courant 2016, qui m’empêche de tirer fort dans un ballon. Mais avant cela, j'avais déjà passé ma première licence d'arbitre en janvier 2017. Me lancer dans l'arbitrage était, en partie, une manière de rester dans le football féminin.

Et comment devient-on arbitre ?

Le FC Gobelins Paris XIIIe m'a envoyé au District du Val-de-Marne pour une formation initiale d'arbitrage qui a duré 4 jours, où on append les lois du jeu, à courir, siffler, lever le drapeau, etc... À la fin de ces 4 jours, on a un test théorique sur les lois du jeu et il faut avoir au moins la moyenne pour le valider. Après, on a un test pratique sur un match, moi c'était en U15. On est observé et accompagné sur ce premier match, si cela se passe bien on nous remet alors notre écusson d'arbitre.

Vous êtes toujours arbitre à ce jour, c’est donc que ce rôle vous plaît ?

Oui ! D’autant plus que dans le monde féminin on monte très vite dans l’arbitrage. La preuve : je suis resté 6 mois au District, j’y avais à peine terminé ma formation que l’on m’a présenté à la Ligue de Paris. À la Ligue, j’ai passé un test théorique et un test physique, que l’on doit refaire et réussir tous les ans sous peine de redescendre en District. J’ai donc arbitré pour la Ligue lors de la saison 2018-2019 : en R2/R1 féminine, en U19F National et j’ai même fait de la touche en D2F. Cette année, la filière d’assistante en D1F s’est offerte à moi alors je m’y suis lancée avec de nouveaux tests... C'est une filière assez particulière où nous sommes préparés sur deux ans.

Une filière qui vous a ouvert de nouvelles portes…

Oui, j’ai arbitré en D1F sur un Guingamp – Metz fin août et le week-end dernier sur le match PSG –Dijon.

Arbitrer sur tout le territoire demande une certaine organisation et du temps, non ?

Exactement, surtout qu’il faut se rendre sur place la veille du match. Je travaille à côté donc ce n’est pas toujours facile, mais ça reste quelque chose que j’aime donc j’arrive à gérer les deux.

Concernant votre carrière d’arbitre quelles sont vos ambitions ?

Poursuivre dans ma filière actuelle et pourquoi pas monter en UEFA pour devenir arbitre assistante FIFA ! Mais pour en arriver là, il va falloir travailler le physique et les langues étrangères, car il y a des tests de langue pour y parvenir.

Arbitrer à ce niveau demande aussi une certaine exigence physique, aviez-vous un bagage sur ce plan ?

Oui, j’ai fait de la course et plusieurs sports durant mon adolescence : du handball, du badminton ou encore du tennis. Quand on monte en Fédé, il y a un programme assez intensif à suivre. On nous le dit tout de suite si on n’a pas le niveau, donc on a intérêt à suivre...

Qu’avez-vous pensé de la dernière Coupe du Monde féminine s’étant déroulée en France ?

Je trouve que cela a apporté énormément de public. J’ai été agréablement étonné par l’engouement. La compétition a bien été arbitrée selon moi. Voir des trios ou des quatuors féminins a été vraiment très intéressant... Pour ce qui est des équipes, certaines étaient plus en difficultés que d’autres mais c’est normal car le foot féminin n’est pas développé au même niveau dans tous les pays. Cela va apporter beaucoup au foot féminin et se répercuter sur le nombre de licenciées en France. Maintenant, au niveau de l’arbitrage ça coince un peu... Étant responsable de l’arbitrage féminin au District 94, il va falloir travailler là-dessus pour qu’un maximum de féminines se lance. Je pense que certaines ont peur de devoir arrêter le foot pour devenir arbitre, alors que ce n’est pas le cas.

Vous n’êtes plus une joueuse du FC Gobelins Paris XIIIe, mais que retenez-vous de ces années ?

Si je ne mettais pas blessée, j’y serais sans doute restée en tant que joueuse. C’est un club familial avec une très bonne ambiance. À mon époque, il y avait une très bonne entente entre les joueuses et le coach, et pour les suivre un petit peu c’est toujours le cas ! Je me rappelle de nos voyages et notamment un s'étant déroulé en Angleterre... Les féminines ont manqué de peu la montée la saison passée, j’espère qu’elles feront le maximum cette année car elles ont le niveau pour !

 

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